le MANIFESTE de l’Inclusion : Haïti Renaîtra

Le Manifeste de l’Inclusion

  • Haïti Renaitrapar Jean Willer Marius et Jean Jackson Michel
  • Les forces conjuguées de l’opposition haïtienne disposent de moins de douze heures pour doter le pays d’un nouveau gouvernement avec des noms de personnes réelles 

Alea jacta est. Voleur et sbires sont repoussés dans leur dernier retranchement. Comme à l’accoutumée, ils espèrent que le mauvais génie viendra renverser la tendance, qu’un diplomate donneur d’ordre ait le million de raisons pour demander que la constitution soit respectée. Continuer à demander sa démission à un voleur fou en cavale, c’est lui accorder ses prétentions que le peuple ne lui reconnait plus. Le peuple a révoqué le mandat mal acquis du menteur éhonté, qui n’a désormais plus droit de cité. Que les défenseurs de ce régime pourri qui s’est complètement écarté de la constitution en transformant la population en chair à canon et des journalistes arrosés briguent aujourd’hui la loi et la constitution pour justifier le maintien en place de ces voleurs arrogants serait compréhensible. Mais que l’opposition haïtienne se prête à leur jeu macabre est inconcevable. La solution de cette crise ne peut-être qu’extra constitutionnelle, plus grande qu’un quelconque pacte. Une personnalité à elle seule ne suffira pas pour trainer ce fardeau et pacifier les rues, sans compter les différentes menaces, les injonctions familiales qu’elle devra adresser et sa sape probable par un secteur indésirable. Il est impératif d’aller vers le TRIUMVIRAT.

Le peuple souverain a repris ses droits, celui-là même qui détient la vraie légitimité étant le seul à pouvoir la donner a dit : assez, c’est assez. Cependant, ses porte-paroles tardent à satisfaire ses dernières aspirations qui, consistent entre autres à la mise en place d’un nouveau gouvernement pour procéder au changement radical et haïtien de ce système basé sur l’exclusion et générateur d’inégalités de toutes sortes. Décidé de tout casser, le peuple accorde moins de douze heures à partir de la présente aux forces conjuguées de la nation pour doter le pays d’un gouvernement, formé de noms de personnes réelles et connues de tous, vivant au pays, et participant une action citoyenne visant à changer le destin de ce noble peuple dans un TABULARAZA. 

Cauchemar des décideurs, les anciens vrais faux amis d’Haïti ne reconnaissent pas un tel gouvernement ; et justement, ce sera un avantage en or pour que le peuple puisse enfin prendre son destin en main, sans personne pour lui dire de rester patauger ad vitam aeternam dans une misère qui le déshumanise. S’il est vrai que nul pays ne peut vivre en vase clos, il est aussi vrai que tout pays détient le plein droit de changer de destin et de partenaires internationaux quand les violons ne peuvent s’accorder. D’où la nécessité de proposer à la nation, dans le courant de la journée et toute ambition personnelle mis à part, un gouvernement tripartite qui prendra dès aujourd’hui un communiqué invitant le peuple dans ses composantes entières et souveraines, au palais national, en vue de son installation. Les pays dits amis d’Haïti seront naturellement invités à une coopération éclairée, dénuée de toute condescendance.

Les menaces d’embargo et de révocation de visa fuseront peut-être, voilà pourquoi il nous faut des noms de purs nationalistes, immunisés contre l‘ambition de s’enrichir, pour mener cette ultime bataille en vue de notre reconnaissance comme citoyens à part entière d’un pays libre et souverain. Habitué à la souffrance et aux privations de toutes sortes, ce peuple fort fera le sacrifice qui s’impose pour survivre dans un premier temps, avec les moyens du bord, sans gros débours pour empêcher que de nouveaux voleurs ne s’enrichissent à leurs dépens. Les nouvelles commissions qui travailleront sur la mise en place de la nouvelle nation, seront formées de bénévoles valables, d’ici et d’outre-mer, avec des frais dérisoires pour décourager dinosaures et vautours à se porter volontaire. L’État cessera d’être ce guichet automatique pour ses fonctionnaires, un usage judicieux sera fait des maigres sous que ces dilapidateurs arrogants auront laissés, pour permettre à l’État de subventionner toutes les écoles haïtiennes en vue d’une reprise ordonnée des activités.  

Comme de dignes pères et mères de famille, les membres du nouveau gouvernement feront en sorte que tous les Haïtiens généralement quelconques aient à manger, ne serait-ce qu’une seule fois par jour en subventionnant les Haïtiens eux-mêmes : les jeunes, les étudiants, les chômeurs et les retraités, et non les commerçants, recevront une allocation mensuelle en utilisant leur numéro de téléphone et leur vraie carte d’identification nationale. Ceux qui ne disposent pas de cette carte se présenteront en personne à la Mairie pour s’inscrire à ce programme social novateur et un numéro provisoire leur sera attribué. À noter qu’aucun fonds ne sera distribué aux maires qui doivent pour une fois se montrer utiles, les transferts de fonds se feront via un système électronique que nous aurions entre temps élaboré. Le montant sera fixé raisonnablement compte tenu des maigres ressources disponibles, en attendant que notre agriculture soit revalorisée, seul canal sûr d’un regain effectif de notre souveraineté et de notre libération progressive de l’emprise des vendeurs de riz importés.

Ce faisant, ils jetteront les bases du premier système social haïtien qui devra déboucher sur un mieux-être perpétuel quand nous aurons institué un ministère du Bonheur des Haïtiens, des mesures drastiques seront adoptées dans la semaine pour redonner goût à la vie au peuple haïtien, retirer les jeunes dans la rue pour les mettre à l’école et remplacer les balais des enfants domestiqués par des stylos en vue du renouveau collectif.

Les détails d’une telle prise en charge de notre sort de peuple sont consignés dans les différentes propositions de sortie crise, élaborées par des groupes et institutions défendeurs de la patrie commune.

Le sort du voleur en cavale sera celui de tous les voleurs qui se laissent appréhender par la police.

Septembre 2019