Pourquoi Jovenel est toujours président d’Haïti ?
- Par Jean Willer Marius Aspirant Ministre du Bonheur des Haïtiens.
Tout bon patriote devrait s’inscrire en faux contre l’opposition, dans sa démarche ridicule de nommer un président avant le 18 novembre avec Jovenel Moise au palais et non au pénitencier. L’opposition ayant raté comme toujours, le momentum du 29 septembre 2019.
Ceux qui ne connaissent pas l’histoire sont condamnés à la répéter et ceux qui ne jouent pas la carte des maîtres du système sont voués à l’échec dans leur démarche réactionnaire, d’où la formation d’un nouveau bloc avec des matériaux avariés. Notre histoire de peuple nous enseigne que nos leaders avaient toujours reçu leurs directives d’en haut, ceux qui avaient voulu se soustraire à ce principe établi, étaient tout simplement assassinés. Bien puérile qui croirait que le peuple aurait un rôle à jouer ou un changement de son destin en vue dans ces démêlées politiques. Seul celui qui a faim peut vraiment lutter contre la faim.
Les séquelles de l’esclavage semblent irréversibles. Une mentalité soumise se développe et s’installe devenant la norme du bien-être et de la liberté. Le pays lock n’aura donc pas donné les résultats escomptés, car le pays n’était pas complètement lock, seul le peuple est lock. Un groupe d’activistes, des jobber de facto, voulaient renverser un voleur mal élu, dans l’intérêt primaire de leur patron-blackout avec l’argent du principal artisan du pouvoir de Jovenel qui parle d’une troisième voix enrouée pour exprimer sa frustration de voir filer, entre ses longs doigts, certains contrats juteux. Ce groupe, serait-il motivé par de belles voitures et autres avantages ? On nage en eau trouble et chacun le sait. A-t-on déjà vu des révolutionnaires ayant peur de mourir ou s’empêtrant avec une constitution dépassée que plus personne ne respecte ?
Nous avons tôt fait d’aviser les meneurs qu’à moins d’une révolution digne de ce nom, la crise haïtienne était vouée à l’échec. Lors même que Jovenel était chassé du pouvoir, puisque de toute évidence il ne démissionnera pas de son vivant, la vie du peuple haïtien ne changera pas. Le changement profond et radical de la situation du peuple n’étant pas à l’ordre du jour, quoi qu’on dise. Et cela recommencera. Encore et encore, c’est aussi pour cela que cette transition ne peut pas être la dernière, car les vrais problèmes ne sont pas cités. Pour lancer et réussir une révolution, seul le bien suprême doit prévaloir. La lutte a échoué le jour où les barricadeurs ont reçu l’ordre de laisser passer tel ou tel individu et de bloquer tel autre. Tout comme aujourd’hui, les réformes partielles engendrées par le gouvernement ne visent aucunement le bien-être du peuple. Elles sont initiées dans le but de tirer vengeance de son adversaire, tout cela au détriment du peuple haïtien. Jeux de vilains ?
Si les leaders de l’opposition n’obéissaient à ni maîtres ni intérêts cachés, ils pourraient au moins faire bouger un peu les choses en lançant une manifestation monstre en direction de Tabarre. Un seul leader a eu cette fougue et il a été abandonné sur le champ de bataille, étant le seul à demander comme nous la TABULARAZA, une sorte de refonte du système, pour repartir sur de nouvelles bases, en essayant de sauver les moins de 5 ans pour les vingt prochaines années. Celui qui veut changer le système ne s’insurge pas contre la décision de couper des contrats suicidaires pour le pays ou des franchises qui desservent les intérêts de la population.
L’artiste vous dira qu’une œuvre incomplète n’est jamais belle à admirer. L’opposition a le mérite de fouler le béton quand les leaders du bloc crochu radotaient à la radio et surveillaient le bon moment pour vendre la lutte du peuple. L’opposition a jeté les premières bases de ce qui sera la révolution haïtienne des temps modernes. Ce passage en force pour un retour à la normale de la situation qui prévaut en Haïti avec l’aide de la presse dite responsable n’est dans ce contexte-ci, autre qu’un coup de pinceau sur la rouille. Celle-ci réapparaîtra probablement, que Dieu nous en préserve, sous forme de purge. Les consciences sont désormais éclairées, le peuple commence à comprendre que sa réalité doit changer, qu’il a droit au bonheur au point de n’être pas contre l’idée de nommer dans les temps, un Ministre du Bonheur.
La lutte aura donc des effets catalyseurs pour un changement profond et définitif dans la vie du peuple haïtien. Novembre 2019