l’Autorité Nationale Haïtienne de Transition, déclarons la présence de Jovenel Moïse…, illégal

Note de presse du 11 juin 2019

Considérant que le Président de la République, monsieur Jovenel Moïse, a failli à sa mission de Chef de l’État, Il n’a pas su respecter ni faire respecter la Constitution, selon les prescrits de l’article 136.

Considérant l’implication du Président Jovenel Moïse dans les rapports de la CSCCA et de l’UCREF sur la dilapidation des fonds de Petro Caribe. Et, considérant la situation ulcéro-nécrotique de la vie politique, économique, sociale, environnementale, et structurelle du pays.

Considérant la manifestation citoyenne nationale du dimanche 9 juin 2019, où le Peuple haïtien a dit ‘NON’ à l’inacceptable, et la foule en liesse en sortant en masse afin d’exprimer son rejet, a d’un revers de main rejeté Jovenel Moise en tant que Président de la République.

Considérant que cela représente un plébiscite clair qui définit les voies à suivre, soit une autorité nationale haïtienne de transition afin de garantir la continuité de l’État ;

Considérant que Jean-Jacques Dessalines, notre grand libérateur, a pris l’initiative pour sortir du fort sans demander la permission à l’ennemi de la nation naissante ;

Considérant la reprise de ce courage par le colonel Himmler Rebu, en entrevue avec Marie-Lucie Bonhomme, correspond à la bonne expression du même courage qui nous habite ;

Considérant la confirmation de la déchéance du président Jovenel Moïse, par l’ancien ministre de la Justice, le magistrat Heidi Fortuné, l‘invitant à démissionner ;

Considérant qu’il est de notre devoir en tant que citoyen organisé de prendre les choses en main et de faire connaître notre position sur la crise sociétale que traverse le Pays, de contribuer à la création ou à la restauration d’un climat de stabilité qui doivent conduire à une refondation de L’ÉTAT NATION, et à un développement durable du Pays.

En foi de quoi, nous de l’Autorité Nationale Haïtienne de Transition, déclarons la présence de Jovenel Moïse au Palais national, illégal, provocateur et inconséquent, à la suite de mort du 9 juin en cours.

Nous demandons donc aux acteurs et partenaires étrangers représentés par la diplomatie et par les liens consulaires de prendre acte de notre autorité sur les affaires transitoires intérimaires de la République d’Haïti. Et, nous demandons aux directeurs généraux des différents organes de l’État de prendre note. Le document de consultation est disponible à : http://change.org

Fait à Port-au-Prince, le 11 juin 2019-06-11

Pour information : Jean-Pierre Bailly pour l’Autorité Nationale Haïtienne de Transition jpbailly@gmail.com