Entre (). Les espions russes sont là, on fait la guerre ? Il y a erreur sur la personne. L’agent d’information est légal et disséminé à travers le Canada, porte d’entrée officielle du monde. Ce cap franchi, la citoyenneté puis le départ vers Genève, vers Paris : traducteur. J’ai tiré la sonnette d’alarme depuis 2010…, tirez vos propres conclusions londoniennes. Fermons-les ().
Moye est Moïse Mougnan, éditeur des Éditions Grenier, journaliste montréalais. S’il vient du Tchad, il se présente haïtien depuis l’UQAM Mtl. Encyclopédie haïtienne vivante, il fait des adeptes en diaspora. Moye part, entre autres représentants d’Haïti au MASA-2018 à Abidjan. Palais de la culture de Treichville, là, un trépied de micro sur scène. Il récupère. Prend le bicolore haïtien, le brandit au public ivoirien, danse avec à la manière de Wyclef Jean. Bien avant Wyclef, il est l’Haïtien né au Tchad. Curieux mélange, Marina Perrin est ivoirienne vivant dans la commune de Gland, canton de Vaud. Elle n’a jamais mis le pied chez nous, elle apprend le créole depuis Abidjan à l’époque de roi Coupé, elle le traduit pour l’État des Communautés helvétiques. Une forme consulaire honoraire haïtienne qui explique ce cinéaste haïtien qu’est Jean-Gardy Bien-Aimé. Nous sommes à MASA 2018, Artiz diplomat.
MASA est l’immense marché continental mondial de culture africaine, explique Laura Dave Production, animatrice. Côte d’Ivoire, pays africain hébergeur de l’aréopage où l’on discute démocratie politique librement, dans le respect au quotidien. C’est-à-dire une tribune libre culturelle ouverte à tous et pour tout. Le Palais de la Culture en effervescence, l’Escale Bantoo en émotion avec Krotal Ndabott Family (rappeur), le Boulevard Latrille éclairé entre Abidjan et Cocody, Akwaba étale son commerce panafricain international. Je n’y étais pas, mais j’y suis avec l’œil de Moye, journaliste qui écrivait à Réseau HEM Canada autrefois. J’y vois mieux quand on n’y voit rien. C’est la 10e édition de la MASA et 25 ans d’existence, dixit Laura D. Alex Boicel y passe pour le baron des Caraïbes en musique après son père.
La loi ici c’est la culture intégrale qui est défendue par le BURDA (Bureau ivoirien du Droit d’Auteur). « L’art est un mouvement », explique Ali Beta. Mais je crois l’art une diplomatie, tel que je l’ai décrit dans ‘la diplomatie volée de Doudou Boicel’ (2015). Devenu aujourd’hui la coqueluche du jazz-Awards à Montréal, il nous oublie, c’est le R-success.
Une autre opération de charme, mais celle-ci m’est contée par Moye l’éditeur de Grenier. On ignore le discours-Macron à l’Académie, quai Conty, on est en fête dans toutes les langues de l’Afrique. Voltaire n’est pas la traduction au contraire, vétuste, même à Paris, il perd son poids, prend de l’âge. En Nouvelle-France au Canada, on le vit joual malgré la couleur des 4-f de la librairie francophone animée par Emmanuel Kirad à la tombée du Sabbat hebdomadaire. Plus de lumières. Il faut l’éclairer au créole, en douala, avec wolof, par le fon, le mandingue. Ici, nous voyons donc Haïti sur ce plus grand marché du spectacle et de la scène d’Afrique. On y chante Tabou Combo, Monkonpè mwen, etc. Moye n’a plus le temps de m’expliquer comment le CFA étouffe l’Afrique en royalties, en colonie déguisée. Après les indépendances africaines. Je le sais par les fréquentations. Au point où Pékin se présente en pape salvateur par crédit offert. Ici c’est une vraie diplomatie africaine en émergence, elle invite, exprime.
Moye n’explique enfin pas le smooth haïtien par l’officine du Champ-de-Mars réputé bandit légal, délinquant sinon dire, absent. Ce sont des musiciennes-artistes qui parlent haïtien. Je veux bien me taire sans faire de postulat, mais ça vaut le coût de constater l’art ARTIZ EM4 2018. Haïti interprète genre & sons, etc. Diplomatie Afrotrip, Boicel filii malgré tout.
l’original de cet article se trouve en P. 15 de la version PDF de l’édition courante de l’hebdomadaire Haïti Observateur et à cette adresse : http://haiti-observateur.ca/?p=1737 ou au http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2018/03/H-O-28-mars-2018.pdf